Projets de recherche

Cette page présente des projets de recherche ayant trait, de près ou de loin, au Sahara Occidental et dans lesquels des membres de l'observatoire sont impliqués.

Projet: « Analyse de la gestion et de l’exploitation des ressources naturelles en situation de conflit: le cas du Sahara Occidental ».

Financement: Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de la Compétitivité.

Code: CSO2017-86986-P

Montant accordé: 38 720 EUROS

Période: 2018-2020

Enquêtrice principale: Raquel Ojeda-García


Résumé:


Après avoir mené à bien le projet de recherche « Politiques et processus territoriaux de colonisation / décolonisation au Sahara occidental », nous sommes arrivés à plusieurs conclusions. L’une d’elle est la fin de la stagnation du conflit et l’évolution de la place des acteurs dans le contenu et les formes des revendications. Ces nouvelles manières de considérer la souveraineté du peuple sahraoui sur son territoire reposent sur la reconnaissance de son droit d’utiliser et d’exploiter les ressources naturelles se trouvant sur son territoire. Le Sahara occidental est un territoire non autonome, au regard du droit international, sous l’occupation marocaine, qui exploite et gère ces ressources (pêche, agriculture et phosphates).

L’enquête a pour objectif de résoudre trois questions:

1) comment ce changement s’est-il produit dans les revendications du peuple sahraoui concernant son droit à un processus d’autodétermination, traditionnellement géré par le Front Polisario, jusqu’à une plus grande exigence et défense de son droit à l’exploitation des ressources naturelles se trouvant sur son territoire ou, du moins, à être consultés et à tirer des bénéfices de son exploitation,

2) pourquoi ce changement se produit

3) quels acteurs interviennent et/ou tirent des bénéfices dans ce processus

 

Membres de OUISO impliqués dans le programme: 

Isaías Barreñada

Joanna Allan

Vivian Solano

Sébastien Boulay

Raquel Ojeda-García

Angela Suárez Collado

Responsable scientifique:  Francisco Freire (CRIA, Lisbon)

Centro em Rede de Investigação em Antropologia (CRIA), Lisbon, Portugal (http://cria.org.pt/wp/en/)

CAPSAHARA propose une analyse des reconfigurations établies dans le vocabulaire sociopolitique de la région ouest-saharienne, du «post-empire» à la période contemporaine. Le projet devrait produire une analyse des structures sociales et politiques partagées dans la région, des variations locales de ces structures (sur la base d’études de cas), de leurs configurations spécifiques en fonction de marqueurs sociaux tels que le sexe, l’âge et la classe; comprendre l’articulation récente des structures sociales et politiques de la région avec des vocabulaires politiques plus vastes et souvent exogènes. Les résultats du projet devraient permettre d’intégrer les différents contextes à l’étude dans les cadres plus vastes de la recherche scientifique actuelle, tout en assurant la diffusion de ses résultats à un public élargi. Le projet est méthodologiquement basé sur des lectures associées à différentes sciences sociales, avec un accent particulier sur l’anthropologie.

Site Web du programme: http://capsahara-cria.org/

Membres de OUISO impliqués dans le programme: 

Juan Carlos Gimeno Martín

Alberto Lopez Bargados

Enrique Bengochea Tirado

Sébastien Boulay

Yahya Ould El Bara

MINWEB « Minorités, identités numériques et circulation des messages politiques sur le web au Sahara »

Responsable scientifique : Lafay Marina (CEPED)

Membres de OUISO participant au projet : Boulay Sébastien

Financement : Ville de Paris (programme Emergence)

Durée : 2014-2017

Description :

S’il est aujourd’hui bien développé au Nord, le thème de l’identité numérique (Georges 2009) et des productions dialogiques via le web reste un sujet sous investi dans d’autres continents. Pourtant les récents événements du Printemps arabe ont avivé des interrogations sur les enjeux de l’usage des NTIC dans les conflits politiques sur la diffusion de l’information (Gonzalez-Quijano, 2012).

L’approche communicationnelle et l’approche anthropologique bénéficient chacune de connaissances et d’outils pour aborder ce thème, l’une sur le processus de communication et les interactions médiées par internet, l’autre, sur la façon dont les individus et les groupes, se représentent, s’approprient et mobilisent l’outil web dans leurs projets politiques (Keck, Sikkink 1998 ; Tarrow 2005).

Dans ce contexte, le projet pluridisciplinaire Minweb propose d’interroger la production, la circulation et la réception des messages politiques sur le web (YouTube, Facebook, Twitter, site officiels de ces mouvements de libération, site de journaux nationaux en ligne…), dans le cadre de deux conflits actuels dans l’Ouest saharien où les protagonistes recourent abondamment au web pour diffuser leurs messages politiques, faire la promotion de leur spécificité culturelle dans leur quête de reconnaissance régionale et surtout internationale d’une souveraineté territoriale. Le premier cas d’étude est celui du conflit du Sahara Occidental.

Des récits et poèmes circulent (via YouTube et Facebook, via également les téléphones portables) afin de combattre le projet d’intégration marocain et d’encourager les Sahraouis à poursuivre la lutte indépendantiste. Le second cas d’étude est celui de la crise politique qui secoue actuellement le Nord Mali.

Le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) tout comme les mouvements « islamistes » (Al-Qaida, Mujao et Ansar ed-Dine) en compétition dans le contrôle de ce vaste territoire saharien utilisent internet pour diffuser leurs messages politiques et identitaires largement destinés à la communauté internationale.

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