Référence: Helena VENTURA, Els gravats rupestres prehistòrics d’estil Tazina del jaciment de Sluguilla Lawash (Sàhara Occidental), Thèse de doctorat, Universitat de Girona, 2019, 614p.
Résumé:
Sluguilla Lawash est le site avec la plus grande concentration d’art rupestre préhistorique en plein air au Sahara occidental. Il est composé de 1143 plaques gravées de 2087 motifs, dont 99% sont des lignes incisées, avec une patine sombre qui ont été classées comme style Tazina. Pour son étude, le site a été divisé en 42 secteurs occupant une superficie d’environ 40 km², 40 km de long et 1 km de large, situés sur la rive droite de l’oued Lawash-el-Tel-li.
Parmi les motifs les plus abondants figurent des figures animales d’aurochs, de rhinocéros, d’éléphants, de girafes, d’antilopes, d’autruches, de phacochères ou de félins. Dans une moindre mesure, on trouve des représentations humaines, des spirales, des ovales, des marques tribales de chameaux, des signes de l’alphabet saharien, des planches de jeux de société, des masques et des armes telles que des haches, des bâtons de lancer, des arcs et des flèches.
La proposition chronologique du site le situe de 6500 BP, époque de l’arrivée des ovicaprins et des chiens domestiques au Sahara occidental, à 3500 BP en raison de l’absence de représentations des chevaux. Ces chronologies sont ajustées à la fois avec la présence des gravures à la hache Metgourine résultant de l’introduction de la métallurgie vers 3800 BP ainsi qu’avec la dernière étape humide de l’Holocène dans la région du Sahara qui s’est produite entre 7500 BP et 5000 BP.